Boutiques d’antiquités sur pellicule : Reliques dans un monde moderniste
Les boutiques d’antiquités, débordant de fragments du passé, servent de métaphores puissantes dans le cinéma brutaliste. Elles symbolisent la mémoire, la nostalgie et la résistance à l’homogénéisation. Dans des films comme Alphaville (1965) de Jean-Luc Godard, le protagoniste navigue dans un paysage urbain dystopique de bâtiments austères, mais s’accroche à un livre de poésie – un objet « antique » qui défie l’effacement des émotions par le régime. Ici, l’antiquité n’est pas une boutique physique, mais une relique de l’humanité, contrastant avec la logique froide de l’environnement brutaliste.
Alphaville de Godard : Un futur antique dystopique
Situé dans un Paris futuriste, Alphaville utilise de vrais lieux brutalistes, comme les façades illuminées de bureaux des années 1960, pour façonner son univers stérile. L’antagoniste du film, un superordinateur, interdit l’art et les émotions, transformant la ville en un labyrinthe de béton et de verre. Pourtant, la quête du héros tourne autour de la récupération de la poésie – une métaphore de l’âme antique. Godard présente ces vers comme des artefacts menacés, suggérant que même dans un futur brutaliste, le passé persiste comme acte de rébellion.
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